VETEMENTS
TRUCS & ASTUCES
Le
vêtement, c’est une deuxième
peau que l’on affiche et dans le flot
de tentations, ces quelques critères
de sélection peuvent vous guider
vers un choix plus responsable tout en alliant
pratique et confort, au moins pour les basiques.
On ne va pas vous refaire l’exposé
de Montesquieu sur les Caprices de la mode,
mais souligner que, parallèlement
au style, les qualités de vos vêtements
s’imposent à vous toute la
journée et sur la planète
durant leur fabrication....
Le
polaire
Il est léger, tient
chaud, sèche rapidement et ne se
repasse pas. On le trouve en sweaters, écharpes,
bonnets, moufles, même dans les couettes...
de quoi s’emmitoufler douillettement
pour l’hiver. Fait à partir
de différentes bouteilles recyclées,
il joint l’utile à l’agréable
!
Matières
artificielles
Elles sont faites à
partir d’une matière première
naturelle - la cellulose principalement-
et sont considérées comme
artificielles à cause du procédé
de fabrication. La viscose, présente
dans de nombreux vêtements, est obtenue
par dissolution de la cellulose dans de
la soude caustique, puis un bain d’acide
sulfurique et de sulfate de soude : pas
écolo du tout... Elle a beau être
résistante et facile d’entretien,
elle perd sa solidité dès
qu’elle est mouillée, se froisse
facilement et résiste mal aux bactéries.
2 en
1
Vraiment appréciables
en outdoor, les vêtements 2 en 1 sont
pratiques. Les réversibles : il pleut,
il fait beau, d’une couleur, de l’autre...
Les vêtements intelligents : un pantalon
transformable en short, avec des zips aux
genoux pour le voyage, et hop je mets les
jambes à l’arrivée des
moustiques, de plus c’est moins lourd
dans la valise ! Quant au blouson, en plus
de la capuche rétractable, il peut
avoir des manches amovibles. Sans oublier
les moufles-gants, importées des
pays froids.
Dans
la peau de l’autre
Si, en 1994, le mouvement
PETA (www.peta.com/)
a réussi à faire poser nues
les mannequins les plus célèbres
du monde, « plutôt à
poil qu’en fourrure », cet hiver,
les magazines féminins vous engageaient
à « oser la fourrure »...
Pour ce qui est du lapin, de l’agneau,
de la vache, même le cuir d’autruche
ou de saumon, il s’agit souvent de
la récupe d’animaux d’élevage
dont on a consommé la viande. Mais
le principe même de la fourrure ouvre
la porte à de nombreux abus : on
a trouvé des peaux de chats et de
chiens -abattus dans d’extrêmes
souffrances- en manteaux, bordures de poignets,
de cols, et aussi élastiques à
cheveux... les étiquettes n’étant
pas contrôlées depuis la source,
si vous avez un doute, évitez d’acheter.
En ersatz, la fausse fourrure permet toutes
les fantaisies, mais utilise plusieurs litres
de pétrole par manteau... Quant aux
fourrures de luxe, inutile de parler des
peaux d’animaux sauvages, et même
élevés, c’est affligeant
de voir Madame vêtue de 70 peaux d’ex-charmants
visons maternant son petit chien de race...
Customiser
Vos fringues stockées
au fond du placard ne vous plaisent plus
? Avant de les jeter, pensez qu’elles
ont certainement une deuxième vie
à vous offrir, en les transformant
en modèle perso. Couper les manches,
le col, coudre une bande... laissez aller
votre inspiration ! Idem pour les fripes
: souvent de meilleure facture et à
un prix imbattable, la veste 50’ chinée
sur un coup de cœur, le pantalon 60’,
ou simplement la chemise en coton blanc
inusable et chicos vous donneront the dégaine
unique.
© EKWO
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DOSSIER EKWO
ATTITUDE
Illustrations
: Sophie Mérouze
Un
simple rectangle aux multiples usages.
Paréo, sarong, sari,
lava-lava, zoulou, longgi, pagne, ça
reste un rectangle de tissu aux dimensions
diverses et de provenance exotique. Il se
porte en robe, en jupe, en écharpe
ou en ceinture, sert de serviette sur la
plage, de nappe ou de tenture au mur. A
savoir que le tye dye est obtenu en faisant
des nœuds à l ‘étoffe,
puis trempée dans différentes
teintures, et l’ikat est une technique
particulière où les fils sont
teints avant d’être tissés.
Avant
de jeter
Des collectes sont organisées
régulièrement dans de nombreux
immeubles, sinon, il y a le choix des conteneurs
mis en place par handicap International
(paralysés de France ? Secours populaire
?) qui créent un emploi pour chaque
conteneur installé, Emmaüs,
et si c’est en parfait état,
déposez-les au dépôt
vente du coin...
Labels
De nombreux labels existent,
mais la démarche n’en est encore
qu’à ses balbutiements. Les
critères peuvent être environnementaux
et/ou éthiques, et les organismes
de certification sont soit des associations
à but non lucratif, soit des firmes
fabriquant ou distribuant des vêtements.
Matières
naturelles
Toutes les matières
ont des propriétés à
exploiter : la laine, par exemple, est un
bon isolant thermique et régule l’humidité,
la peau respire. Elle donne à la
fois une fluidité et un drapé
unique en tissu, confort et chaleur en maille.
Vérifier l’origine : pure laine
vierge non traitée. Elle peut provenir
de différents animaux : chèvre
(Mohair, Cachemire), mouton (Mérinos),
lama (Alpaga, Vigogne)... En principe tondue
sur l’animal vivant, elle est comme
nos cheveux, essentiellement composée
de kératine.
La
soie est chaude, isolante
et agréable au contact. Solide (autant
qu’un fil d’acier de même
diamètre), elle dure longtemps !
Elle est agréable l’été
aussi, fraîche, fine et légère.
Détail technique : la soie est une
matière filamenteuse secrétée
par les lépidoptères pour
confectionner leur cocon, elle est composée
d’une enveloppe de séricine
(25%) entourant la fibroïne (75%).
Elle aurait été découverte
2700 av JC par la femme de l’empereur
chinois, en voulant débarrasser ses
mûriers des vers qui en mangeaient
les feuilles.
Le
coton absorbe
l’humidité du corps mais isole
mal du froid. En revanche, sa culture et
son traitement sont extrêmement polluants
: préférez le bio, vous sentirez
la différence : il est plus souple
et plus doux. De plus, sa production intègre
de plus en plus la démarche de commerce
équitable. La production mondiale
de coton représente à elle
seule 25% de la consommation des insecticides,
pour seulement 3% des surfaces cultivées.
Le
lin matière
royale des étés chauds (et
plutôt secs) : léger, frais,
il absorbe l’humidité, est
anallergique. Considéré comme
le plus vieux textile du monde, solide et
quasiment inusable, on lui prête des
vertus thérapeutiques et anti-stress
: il diminue température et tension
musculaire, offrant en draps un sommeil
de meilleure qualité. En revanche,
il se froisse en permanence et sa culture,
bien que moins polluante que d’autres
plantes, appauvrit le sol pour quelques
années.
Le
chanvre Première
fibre textile en Europe, le chanvre a des
qualités proches du lin. Au XIIIè
siècle, sa culture est classée
parmi les produits de première nécessité,
au même titre que le pain. Il faut
dire que l’on utilise tout de la plante
; sa solidité lui a valu d’être
tissée pour les voiles des bateaux,
des câbles d’ancre, même
l’huile intervient dans la préparation
de peintures et de vernis. Elle fait son
come back grâce aux créateurs
comme Giorgio Armani, et Kanabeach également,
bien qu’elle soit encore un peu chère
car le marché est en train de se
développer.
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