Une vigie végétale
Les végétaux peuvent nous aider à détecter la pollution
atmosphérique. La bio-indication végétale utilise la réaction
naturelle de plantes "sentinelles" aux polluants présents dans
l’air. Certaines plantes, très sensibles, réagissent fortement
et développent, en présence de polluants, des tâches et autres
nécroses. Le tabac et le trèfle sont ainsi utilisés pour
détecter l’ozone. Le lichen, lui, réagit au souffre. A l’inverse,
d’autres plantes, résistantes, accumulent sans problèmes
les polluants. Le chou et les pins accumulent l’acide fluorhydrique, les
mousses préfèrent les métaux lourds. Leur analyse permet
de quantifier et d’identifier les polluants ainsi emmagasinés. Cette
nouvelle méthode pourrait venir compléter l’arsenal classique
de l’analyse de la pollution atmosphérique. Avantages non négligeables
: elle est simple, économique, et… pédagogique. Effectivement,
pour les pollutions invisibles, chacun pourra apprendre à ‘lire
dans les plantes’ et mesurer la qualité de l’air.
http://www.nancy.inra.fr/
Née il y a 4 500 ans, en place depuis 3
000 ans, la plus grande plate-forme glaciaire de
la région arctique s’est rompue cette année.
Suivis à la
trace
Le code barre a l’avantage de n’être
qu’un spectre imprimé sur l’étiquette
des produits que nous achetons. Ces derniers pourront être "radiopistés" grâce à un
système d’"étiquette à puce",
comportant un microprocesseur et une antenne. Ce
système, déjà utilisé pour
le suivi des animaux domestiques et du bétail,
des bagages dans les aéroports, etc. permettrait
de contrôler la livraison et les vols des
objets. Compte-tenu du marché qu’il
représente et de la petitesse la taille
de l’information à contenir, son prix
devient extrêmement bas. Reste à savoir
comment traiter cette puce lors du recyclage des
emballages.
82 % des fumeurs vivent dans les pays en développement
Le nucléaire
se fissure au Japon
Encore un manque de contrôle dans les centrales
alors qu’il est admis que le nucléaire
produit des conséquences irréversibles
sur l’environnement tant dans le fonctionnement
des centrales et dans la production de déchets
radioactifs que dans leur démantèlement.
Que doit-on penser en France sachant que 58 réacteurs
sont en activité et qu’il en existe
446 dans le monde ? Le débat sur l’Hexagone
se voit relancé par le fait que les usines
vieillissantes sont sujettes à un redoublement
de risques, et qu’avec les difficultés
financières d’EDF (qui a le monopole
sur le nucléaire), il est problématique
de rassembler près de 2 milliards d’euros
afin de mettre en conformité les centrales
aux normes. La question est grave et pour l’instant
aucune solution efficace n’est proposée
pour préserver le monde de ce risque.
Coquilles d’œuf
pour tableau noir
C’est la rentrée, allons casser des
oeufs pour écrire sur le tableau (sic !).
Improbable mais vrai. Green Techno 21, une start-up
environnementale, va recycler les coquilles d’œufs
pour en faire des craies à destination des écoles.
La société Q.P Corp., le plus gros
producteur de mayonnaise du Japon, qui recycle
déjà ses déchets comme matériau
pour l’amélioration des sols et matières
premières pour les aliments enrichis en
calcium, devrait fournir à Green Techno
21 une part des 20 000 tonnes de coquilles d’œufs
produites annuellement.
118 millions d’euros par an ont été débloqués
par le gouvernement brésilien pour lutter
contre la déforestation amazonienne. Et vogue le navire (toxique)
Quand les navires vont mourir en Inde, ils entraînent
dans leur chute les ouvriers d’Alang, cette
gigantesque zone industrielle où plus de
300 bateaux issus des quatre coins de la planète
viennent finir leur vie. Encore une démonstration
de la négligence des pays développés à l’égard
des pays pauvres : ils envoient leurs vieux bateaux
pour les recycler sans même les débarrasser
de leurs produits toxiques. Sans respecter la convention
de Bâle et la législation locale obligeant à décontaminer
les épaves avant leur arrivée dans
l’Etat du Gujarat, ils entretiennent la situation
de l’Inde, poubelle du monde (les déchets
toxiques comme le mercure se retrouvent déjà à Kodaikanal,
les déchets informatiques à New Delhi…).
Pire encore, les conditions de travail des ouvriers
s’avèrent déplorables : régulièrement
des explosions de matières toxiques blessent
le personnel qui ne touche aucune compensation.
Les ouvriers n’ont ni eau courante ni électricité et
selon les médecins, le manque d’hygiène
est à l’origine de nombreuses maladies.
Ils travaillent à l’aveuglette sans
savoir où se trouvent les risques d’explosion.
18,7 milliards de tonnes de gaz carbonique ont été émis
en 2003. C’est plus que l’an passé (17,1)
! Elles sont où les résolutions
de Kyoto ?
Pollution = poison
Certaines substances peuvent être neurotoxiques,
induisant des maladies dégénératives
du système nerveux chez l’adulte et
une baisse du quotient intellectuel chez l’enfant.
D’autres sont immunotoxiques, c’est-à-dire
qu’elles induisent une déficience
du système immunitaire et par conséquent
un sujet fragilisé face aux infections virales.
Même en Angleterre, une étude récente
de la revue médicale du Royal Institute
of Public Health, associe pollution et augmentation
des cas de Parkinson et Alzheimer. Signez cet appel
avant qu’il ne soit trop tard. http://www.appel.artac.info
43
C’est le nombre total des Parcs naturels
régionaux en France depuis la création
le 5 mars dernier du petit dernier : le Parc
des Pyrénées catalanes. Des KW en coquille
La noix de macadamia, exotique de culture, possède
l’une des coquilles les plus résistantes,
pour la casser il faut exercer une pression d’au
moins 21kg/cm². Le fruit exploité ne
représente que 20% du poids, ce qui génère
des tonnes de déchets dans les usines de
production tropicales à cause du marché grandissant
de cette noix. On se trouve donc devant une source
de biomasse intéressante qui ne demande
qu’à être exploitée.
C’était chose faite à Hawaï,
et c’est au tour de l’Australie maintenant
de la transformer en électricité.
Dans le Queensland, Ergon Energy, la compagnie
publique, a démarré une usine qui
convertira 1 700 kgs de coquilles par heure en électricité grâce à un
générateur de 1,5MW. Elle pourra
satisfaire les besoins de 1 200 maisons du Queensland
dès la première année, réduisant
de 9 500 tonnes ses émissions de gaz à effet
de serre. Ces coquilles de noix s’ajoutent
aux déchets de canne à sucre, déjà utilisés
par combustion pour alimenter les Australiens en énergie
renouvelable.
100 000 mammifères marins et un million
d’oiseaux sont tués tous les ans
par les déchets en plastique (PNUE) Vacciner les plantes
Les recherches communes de la société Goëmar
et le CNRS sur les molécules extraites des
algues, la génétique et la défense
naturelle des plantes terrestres et maritimes à partir
des algues ont abouti sur l’Iodus 40, homologué pour
le blé. Ce produit ne remplacera pas l’ensemble
des pesticides mais constitue une alternative aux
pesticides issus de la pétrochimie. http://www.goemar.com
http://www.cnrs.fr/SDV/kloaregumr.html
Le lyocell
Tel
est le nom d’une fibre textile végétale
fabriquée à partir de pulpe de bois.
Celle-ci est dissoute dans un solvant, l’oxyde
d’amine. Le mélange est alors soumis à évaporation,
eau et solvants étant récupérés
pour suivre un nouveau cycle. La fibre obtenue
est à la fois recyclable et biodégradable.
Elle présente des qualités intéressantes
: de nombreuses possibilités de finition,
une douceur résistante aux lavages, se froisse
peu, une bonne absorption et une résistance
supérieure au coton lorsque la fibre est
mouillée. Mélangée à d’autres
matières comme la soie, le lin, le coton… on
peut multiplier ses utilisations. Vous êtes
intéressés ? Rassurez-vous, les industriels
aussi : des sous-vêtements, vêtements
outdoor, vêtements de tous les jours, pour
femmes enceintes existent dans diverses marques.
Retour à la Pangée dans 250 millions
d’années ?
Rappelez-vous, c’était il y a 3 milliards
d’années, la Terre était composée
d’un immense océan et d’une
seule île, la Pangée. Le mouvement
tectonique des plaques a commencé à la
diviser alors en continents et îles tels
que nous les connaissons aujourd’hui, et
continue inexorablement. Christopher R. Scotese
a compilé une série de cartes montrant
cette évolution, d’un passé lointain
vers un futur probable, ainsi que les étapes
des différents changements climatiques de
notre planète.
Le Paleomap Project est visible sur : www.scotese.com
Une "déconomie" durable à Madagascar
Tout est parti d’un pari de Stéphane
Geay (directeur de la compagnie aérienne
MFS) : monter une société dont l’acronyme
serait ZOB. Depuis cinq déjà, le
Zebu Overseas Board existe à Antsirabe.
Il s’agit d’un organisme de micro crédit
des plus sérieux qui gère des troupeaux
de zébus placés chez des paysans.
Avec le zébu (ou la zébute), le paysan
aura du lait, de la bouse pour ses cultures, quelques
veaux dont la vente remboursera largement le prêt
et une force de travail pour labourer ou pousser
une charrette. Si cette initiative vous intéresse,
vous pouvez souscrire un Plan Epargne Zébu.
Le PEZ vous permet de devenir propriétaire
d’un zébu qui sera vendu en "location-vente" à une
famille de paysans malgache. Au bout de 2 ans,
vous récupérerez votre investissement
sur place en francs malgaches. Envie de zébu
?
Allez sur www.zob.org
Depuis 1976, en moyenne 5 400
incendies par an ont affecté les forêts,
landes ou garrigues
françaises d’au moins un hectare.
Rien de mieux que la chaleur des corps ...
...On
en était déjà intimement convaincu
Il ne manquait plus que Michel Cohen, architecte,
pour le mettre en pratique. Il a construit un bâtiment
de 1250 m à Delft, aux Pays-Bas, qui est
entièrement chauffé à l’énergie
humaine. Le principe consiste à utiliser
toute la chaleur disponible (lampes, émissions
d’ordinateurs et chaleur humaine) pour chauffer
ce qui compte (l’air ambiant et les gens)
et non ce qui ne sert à rien (les murs).
Seul impératif : une isolation très
efficace. La façade est une double paroi
de verre, ce qui joint la récup’ à l’agréable
(lumière et ventilation extérieures à volonté)
et à l’esthétique (une structure
mince et légère). Et si l’on
avançait vers la simplicité...
72 kW/jour : consommation énergétique
moyenne mondiale par personne. 20 kW/j pour un
chinois 250 kW/j pour un américain. Silence, on mange !
Coup dur pour les accros du portable : des ingénieurs
d’électronique de l’Université japonaise
Iwate ont inventé le bois magnétique,
capable d’absorber les micro-ondes émises
par les téléphones mobiles. Toute
pièce recouverte de ce matériau,
comme les restaurants ou les lieux de spectacle,
rendrait impossible l’utilisation de ces
appareils. Quel est le procédé ?
Lorsqu’une micro-onde atteint les minuscules
particules du minerai nickel-zinc ferrite, sa charge
magnétique est absorbée. Les ingénieurs
ont donc placé en « sandwich » une
feuille de ferrite de 4 mm entre de fines tranches
de bois, ce qui permet de réduire la puissance
de la micro-onde de 97%. Selon eux, les panneaux
pourront être accessibles à un prix
réduit car ils peuvent être fabriqués à partir
de matériaux magnétiques recyclés
et de déchets de bois.
Superordinator
Le système Blue Gene/L d’International
Business Machine Corp. a été qualifié le
plus rapide au monde, parmi les 500 ordinateurs
en lice. 70,72 trillions de calculs par seconde,
presque le double du lauréat précédent,
le Earth Simulator Japonais (35,86 trillions) sorti
il y a seulement 2 ans et demi, et qui était
déjà quatre fois plus rapide que
son plus proche concurrent. Jugé inachevé,
il devrait dès l’année prochaine
quadrupler cette vitesse (360 trillions calculs
/s) dans les locaux du Laboratoire National Lawrence
Livermore (USA), où il servira entre autres
pour des recherches sur l’armement nucléaire.
L’autre atout de la supermachine ? Sa consommation électrique
gérée et limitée, et sa taille
restreinte. D’après son fabricant,
il devrait consommer 1 million USD d’électricité par
an, alors que le Earth Simulator consommerait 60
millions USD s’il était aussi puissant.
Sa surface au sol n’excèderait pas
les 2 500 pied carrés, comparé aux
34 000 nécessaires pour le concurrent japonais.
Son empreinte écologique serait mesurée
grâce à une démarche d’éco-conception.
© EKWO
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ENVIRONNEMENT
& PHENOMENES
" Quand
nous gaspillons et détruisons les ressources
naturelles, quand nous dépouillons et épuisons
la terre au lieu d’œuvrer à en
accroître les bienfaits, nous compromettons
aujourd’hui et pour l’avenir, une
prospérité que, par obligation
naturelle, nous devrions avoir à cœur
de démultiplier et de développer
pour la transmettre à nos enfants ».
Ces propos que l’on pourrait aujourd’hui
reprendre mot à mot pour étayer
les fondements du développement durable
ont été tenus par Théodore
Roosevelt face au Congrès en décembre
1907 !."
Une bactérie
pour sauver la pierre
Nos monuments, construits essentiellement
en marbre et pierre calcaire, souffrent de la pollution
urbaine et des pluies acides qui les rongent. Jusqu’à présent,
les méthodes utilisées consistaient à recouvrir
et protéger en surface la pierre d’un
traitement imperméable mais sensible à l’usure.
Le professeur Carlos Rodriguez Navarro, de l’université de
Grenade, teste actuellement une bactérie tellurique
qui produit du carbonate de calcium. Elle se faufile
dans les pores de la pierre et la consolide en recréant
des cristaux au contact du calcaire. L’avantage
est que ce procédé pourrait être
appliqué aux édifices comme aux statues,
car il laisse respirer la pierre, évitant
ainsi les moisissures intérieures qui pourraient
les fendre.
1 mégot de cigarette jeté
sur la
place met 6 mois à se dégrader.
Trop de poissons tue
le poisson
WWF international tire la sonnette
d’alarme
: la pisciculture appauvrit trop les réserves
de pêche. Il faut 4 kg de poissons sauvages
pour produire 1 kg de poisson d’élevage.
Les élevages de saumons, thons, truites,
brèmes et les fermes d’élevage
de crustacés sont montrés du doigt.
Les conséquences sont importantes. C’est
toute la chaîne alimentaire marine, jusqu’aux
dauphins et aux oiseaux marins qui est affectée
par la diminution des stocks de ces poissons, repas
quotidien des poissons d’élevage.
De plus, certaines de ces espèces "sur-pêchées" risquent
carrément de disparaître. C’est
le cas du merlan bleu dont 1.8 tonnes ont été pêchées
en 2001 : le double du quota autorisé !
Nourrir les poissons ou crustacés d’élevage
avec des protéines à base de plantes
ou des déchets ou abats de poisson serait
une des solutions à envisager. Selon le
WWF : "la pisciculture peut jouer un rôle
important pour fournir des quantités adéquates
de poissons aux consommateurs, mais cela doit aller
de pair avec une pêche durable, et non pas
en demeurant comme actuellement l’un des
premiers contributeurs au déclin de la pêche".
33 % : taux de développement annuel de
l’énergie éolienne, c’est
la source d’énergie renouvelable la
plus rapide en expansion. De l’amidon à toutes
les sauces
L’Institut de Chimie et Technologie (ICT)
près de Karlsruhe (Allemagne), a développé une
neige artificielle à base d’amidon
de pomme de terre et de maïs. Jusqu’à présent,
la neige artificielle utilisée pour le cinéma
et la publicité était composée
de copeaux de polyéthylène. Il était
difficile de la ramasser après usage, et
donc inévitable que des miettes de plastique
non biodégradable persistent sur le site.
A l’opposé, la neige artificielle
faite avec cet amidon ne nécessite pas d’être
aspirée ni nettoyée, car une simple
pluie suffit à la dissoudre. De même,
ces flocons d’amidon sont parfaitement adaptés
pour les décorations de Noël sur les
vitrines des magasins. Il suffit d’humidifier
le verre de la vitre et l’amidon s’y
colle. Grâce à ses propriétés
adhésives, on peut même en faire des
bonshommes de neige. Avec un peu plus d’eau,
l’ensemble se dissout. L’amidon de
pomme de terre et de maïs est aujourd’hui
utilisé pour fabriquer les sacs de supermarché -pourvu
que les enseignes l’adoptent-, les gobelets,
couverts jetables, stylos etc… (distribué en
France par Yokozuna, 77)
1 déplacement sur 8
est inférieur à 500m
et 1 déplacement sur 5
inférieur à 1km
Quand les vers de terre font
les poubelles
Depuis juin 2003, l’entreprise
Wormtech Limited récupère les déchets
ménagers sur l’ensemble du pays de
Galles dans le but de les transformer en matière
organique. Comment ? Grâce à une technique
très naturelle : l’intégration
de vers de terre. Le procédé est
simple. Pendant deux mois, les déchets sont
transformés en compost, commence ensuite
le travail des vers de terre. Pendant un mois leur
tâche est simple : manger le compost, le
digérer et excréter. Cette matière
recueillie entre dans la composition d’une
douzaine de produits différents comme les
engrais biologiques. Pour l’instant, l’entreprise
se fournit auprès des 700 élevages
de vers existant dans le pays mais compte bien
développer le sien. Un recyclage 100% naturel,
en vers et contre tout !
Le
pôle Nord dérive...
Depuis sa découverte officielle en 1831,
dans le sud de l’archipel arctique canadien,
on sait que le Pôle Nord magnétique
ne cesse de dériver vers le Nord. Des mesures
ont été effectuées en 1998,
1999 et 2001 par trois missions scientifiques.
Selon la dernière, menée par le Bureau
des Recherches Géologiques et Minières,
sa vitesse de déplacement s’accélère.
Alors que celle-ci était de 10 kilomètres
par an avant 1970, elle serait aujourd’hui
de 40 km. Conclusion des scientifiques : le pôle
Nord magnétique devrait avoir franchi la
frontière canadienne d’ici trois ans.
Dans cinquante ans, il pourrait se situer en Sibérie.
Barjavel aurait-il déjà écrit
le scénario catastrophe ?
40 % de la population mondiale vit près
des côtes et en 2010, 80% des habitants pourraient
vivre sur une bande littorale de 100km de large,
selon le PNUE. Un atlas intelligent...
au service d’hommes conscients ?
Les Nations Unies ont mis en ligne un atlas des
océans. Dans cette base de données
de plus de 4 000 pages sur l’état
des mers, leurs ressources et leurs exploitations,
on trouve les résultats des dernières
recherches en matière d’océanologie,
biodiversité marine, pêche... La consultation
est gratuite, pour les chercheurs comme pour le
commun des internautes. www.oceansatlas.org Notre
champ de connaissances sur les océans s’en
trouve donc élargi mais gagne surtout en
efficacité : en croisant différentes
données, le logiciel peut en effet fournir
un diagnostic global à une problématique
précise.
1/2
Selon un rapport des Nations Unies, plus d’un
habitant sur deux sera citadin en 2007.
La Loire et l’Allier
sur liste rouge
Longtemps considérés comme une avancée
du progrès (développer l’irrigation,
produire de l’hydroélectricité,
lutter contre les crues, alimenter en eau potable),
les barrages montrent, depuis, leurs inconvénients
(baisse préoccupante de la qualité de
l’eau, perte de la biodiversité, fragmentation
des écosystèmes aquatiques, aggravation
des inondations). Moralité ? Tous nos barrages
ne sont pas positifs pour l’environnement.
Fort de cette prise de conscience, on cherche aujourd’hui à « créer
une nouvelle culture » de l’eau et
des rivières . Le barrage de Poutes-Monistrol,
construit en 1941 dans le lit de l’Allier,
est un exemple de site à restaurer. Il mesure
16 m de haut, stocke 2,2 millions de m3 d’eau,
et fournit en électricité de quoi
satisfaire une petite ville. Mais la Loire reste
le dernier grand fleuve sauvage d’Europe
et son principal affluent, l’Allier, est
un véritable conservatoire vivant de la
dynamique fluviale et de la diversité. Et
un enjeu économique et patrimonial pour
le saumon de la Loire et de l’Allier, le
dernier d’Europe à avoir plus de 1000
km en eau douce. Le saumon est inscrit sur la liste
rouge des espaces menacées de l’UICN
et du Museum d’histoire naturelle. C’est
sur lui que reposent les espoirs de reconstitution
de souches pour les autres fleuves de la façade
atlantique d’où il a totalement disparu.
Supprimer ce barrage télécommandé depuis
Lyon faciliterait les migrations du poisson. L’énergie
pourrait être produite par des éoliennes,
par exemple, ce qui engendrerait des emplois. La
concession de Poutès-Monistrol arrive à terme
en 2007. Une occasion pour la France de prouver
ses engagements pour les énergies renouvelables
bien gérées, et une raison pour nous
de limiter notre consommation d’électricité,
en produisant des « négawatts » !
La charte de l’environnement
sort de terre
Le projet de loi constitutionnelle visant à adosser
la charte à la constitution a enfin été voté.
C’est la première fois que le préambule
de la constitution du 4 octobre 1958 est révisé,
positionnant « le droit pour tous à un
environnement sain » au même niveau
que les droits de l’homme de 1789 et des
droits économiques et sociaux de 1946. Le
principe pollueur-payeur n’est pas inscrit
noir sur blanc dans la charte, mais prévoit
simplement de "contribuer à la réparation" des
dommages. Par ailleurs, le fameux article 5, portant
sur le principe de précaution, a été l’objet
de multiples réactions. Les industriels
et certains scientifiques craignent un frein sur
l’innovation et la recherche, et d’autres
une cascade de procès du fait de ce principe
car il est "d’application directe",
c’est à dire qu’un simple citoyen
peut l’invoquer devant une juridiction. Jugez-en
par vous-même : "Lorsque la réalisation
d’un dommage, bien qu’incertaine en
l’état des connaissances scientifiques,
pourrait affecter de manière grave et irréversible
l’environnement, les autorités publiques
veillent, par application du principe de précaution
et dans leurs domaines d’attributions, à la
mise en oeuvre de procédures d’évaluation
des risques et à l’adoption de mesures
provisoires et proportionnées afin de parer à la
réalisation du dommage". Que dire des
nouveaux essais de culture d’OGM en plein
champ récemment acceptés avant même
les résultats tangibles des précédents
?
www.assemblee-nat.fr/12/dossiers/ch...
1 aller Paris-New York = une tonne de CO2 par
passager Les écotechnologies
La Commission européenne a lancé une
initiative visant à renforcer l’impact
des écotechnologies sur l’environnement,
l’économie, l’emploi, les ressources
naturelles et la qualité de la vie. Ces écotechnologies
mettent au point de nouveaux procédés
et produits moins polluants, dont la fabrication
a nécessité moins de matières
premières (elles-mêmes correctement
gérées), d’énergie,
d’eau, généré moins
de dégradation et de pollution, et dont
le recyclage est optimisé. La communication "élaboration
d’un plan d’action en faveur de l’écotechnologie" ouvre
la discussion sur les freins actuels qui nuisent à la
concrétisation de cette approche essentielle
si l’on veut réellement mettre en
oeuvre un "développement durable".
Parmi eux, la bureaucratie, le surcoût de
ces écotechnologies et l’attitude
du public. Les réponses des intervenants
contribueront à la préparation d’un
plan d’action pour la fin de l’année.
40% en 10 ans.
La moitié est incinérée
et part dans les cimenteries. Un tiers est stocké en
décharge.
Le TGV entre en Corée
Dans un pays en proie à des embouteillages
monstres, le KTX devrait séduire. La compagnie
de chemins de fer coréens « Korail » prévoit
une affluence de 80 millions de passagers la première
année, soit 10 millions seulement de plus
que l’ensemble du réseau TGV de la
SNCF.
Le KTX coréen construit par le groupe de
construction mécanique français Alstom
se distingue du TGV français par la longueur
des rames (388 mètres), deux fois supérieure à un
TGV classique mais comparable à l’Eurostar.
En première classe, comble du luxe, les
passagers peuvent faire pivoter leurs sièges à l’aide
d’une simple pédale, pour voyager
dans le sens de la marche.La Corée du Sud caresse l’espoir
de construire un jour une ligne à grande
vitesse vers la Corée du Nord. Un projet
que partage Kim Yong-joo, ingénieur sur
le projet. "Mon rêve est d’aller
dans ce train à grande vitesse à Pyongyang,
de traverser la Sibérie et de rejoindre
l’Europe"...
Sur les 100 dernières années, la
population a augmenté d’environ 3
fois et la consommation d’eau a été multipliée
par 6.
Tournez, manèges...
hydrauliques
Le principe est simple comme un jeu d’enfants.
Pour économiser l’énergie,
les Sud-Africains ont relié des pompes à eau à des
manèges circulaires. Les mêmes que
ceux qui peuvent tourner durant des heures, recouverts
de grappes enfantines. A chaque tour de manège,
de l’eau est puisée en profondeur
puis acheminée et stockée dans
un réservoir à proximité.
Cette "roue à eau" est propre,
locale, discrète et ludique. Depuis 1999,
il y en a déjà 500 installées
dans des cours d’écoles d’Afrique
du Sud. Chacune peut aider à pomper 1400
litres d’eau par heure, garantissant aux
gens du village un approvisionnement suffisant
en leur évitant de parcourir plusieurs
kilomètres. Objectif pour 2008 : couvrir
l’ensemble du territoire sud-africain.
La corvée d’eau n’est plus
qu’un divertissement. www.roundabout.co.za Le géant contre
le paysan
Après plusieurs années de lutte juridique
contre la firme américaine Monsanto, Percy
Schmeiser, fermier canadien accusé d’avoir
réutilisé les semences du colza transgénique
sans licence, vient de perdre la bataille. La Cour
suprême du Canada a en effet estimé que
la multinationale avait tous les droits sur sa
cellule transgénique brevetée et
que le fermier les avait privés de leurs
pleines jouissances. Percy Schmeiser s’est
pourtant toujours défendu d’avoir
voulu cultiver du colza transgénique, arguant
que les semences avaient atterri dans son champ
par erreur, d’un camion ou d’un champ
voisin. La Cour l’a tout de même exempté des
20 000 $ canadiens de dédommagement ainsi
que des frais de justice engagés par le
géant Monsanto. Avec l’aide de son
avocat, M. Schmeiser était devenu le porte-parole
d’un grand nombre d’associations de
défense de l’environnement et de lutte
contre la mondialisation et son combat, un symbole.
Une récompense lui a d’ailleurs été attribuée
lors d’un voyage en Inde en 2000 : le Mahatma
Gandhi Award, preuve de son humanisme et de ses
pratiques non-violentes. Souvenez-vous : depuis
le 18 avril est entrée en vigueur la nouvelle
loi européenne sur l’étiquetage
des produits contenant des OGM. Epluchons les étiquettes
!
74 % des filles âgées entre
15 et
19 ans en République Démocratique
du Congo sont déjà mariées
, 70 % au Niger, 54 % en Afghanistan, 51 % au Bangladesh,
28 % en Iraq selon un rapport de l’UNICEF
(2001).
Micro-guêpes
contre mouches pisseuses
Les micro-guêpes californiennes sont bien
décidées à venir à bout
des « mouches pisseuses » tahitiennes.
Cela fait plusieurs années que la mouche
cicadelle (Homalodisca coagulata) s’est emparée
des arbres de Tahiti et de Moorea. La mouche se
gave de quantités astronomiques de sève
qu’elle prélève dans les canaux
des plantes. Jusqu’à mille fois son
poids. Et ne garde que les principaux éléments
nutritifs. L’insecte recrache le reste sous
la forme de gouttelettes (d’où son
nom). Mais le mal est fait, l’arbre est touché.
C’est avec cette même technique que
la mouche a eu raison de milliers d’arbres
dans l’archipel. Pour stopper l’invasion
et préserver ses forêts, le gouvernement
de Polynésie française a décidé d’introduire
dans l’archipel deux espèces de micro-guêpes,
prédateurs de la cicadelle. Elevées
en Californie, les micro-guêpes pourraient
commencer leur travail courant juillet. Une expérience
qui pourrait être reproduite dans notre pays
où la pisseuse a commencé ses ravages,
notamment dans le sud de la France.
Des vertus de la pollution… !
La Terre n’a peut-être pas le monopole de la vie : après les
découvertes successives de 80 planètes hors de notre système
solaire, la négation de toute forme de vie extraterrestre reviendrait
aujourd’hui à vouloir défier les lois de la probabilité.
Cependant, rendre compte de leur existence reste, en l’état actuel
de nos connaissances scientifiques, une tâche fort complexe. A. Labeyrie,
astronome et professeur au Collège de France, met en exergue un paradoxe
surprenant : « Plus la civilisation est avancée, plus elle sera
difficile à découvrir ». En effet, comment les détecter
autrement que par la chaleur ou les ondes radio ? Or il est très vraisemblable
qu’une civilisation développée soit arrivée à maîtriser
ses émanations ou à communiquer par laser. Etant donné l’état
primitif de notre société et les nombreux gaz que nous dégageons,
il y aurait alors de fortes chances pour que nous soyons les premiers à être
découverts… Reste alors à espérer que ces "E.T." plus
civilisés s’interrogent sur certaines questions d’éthique
que C. Colomb ne s’était peut-être pas posées : que
faire en cas de découverte d’une autre forme de vie ?
Le bio-ordinateur est
en route, pas seulement celui de notre boite
crânienne.
Découvrant que l’ADN présentait
des similitudes avec un disque dur dans la manière
de stocker l’information, Leonard Adleman
en a ainsi utilisé des fragments pour calculer
simultanément plusieurs solutions à un
problème, même complexe - recherche
relayée aujourd’hui par d’autres
scientifiques. Principales différences :
la taille – un tube de 100 µl est suffisant
-, mais surtout le traitement des données
en base 4 (A,T,C,G) au lieu d’une base binaire
(0,1) pour un ordinateur classique, ce qui décuple
le potentiel de calcul.
Résultat : un tel ordinateur peut être
très léger, n’utiliser quasiment
aucune énergie et être très
rapide en calcul. Mais le défaut de sa qualité est
qu’il est moins compétitif en calcul
simple, ne sait pas faire du traitement de texte,
peut fournir des réponses extrêmement
compliquées, et donc exiger du temps pour
les décrypter. Enfin, sa fiabilité peut être
remise en cause du fait de la capacité de
mutation de l’ADN.
Récemment, des chercheurs de la Columbia
University de New York ont conçu un modèle
qui pourrait apprendre à analyser et détecter
des cellules malades. Un nano-robot pourrait être
injecté dans le corps et ouvrir la voie à une
nouvelle thérapie contre le cancer. Pour
ce qui est des macro-calculs, le GRID (mise en
réseau d’ordinateurs connectés
afin de récupérer la mémoire
inutile à l’usage courant pour créer
un superordinateur virtuel) reste la solution la
plus accessible et fiable à ce jour pour
fournir la puissance nécessaire, pour les
entreprises comme pour les chercheurs. http://www.engineering.com/content
brossage de dent : 50 cl douche : 30 l
lavage
de main : 50 cl préparation du repas et
boissons : 20 l
vaisselle : 10 l
WC : 14 l
total
: 90 l minimum. (moyennes journalières) |