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Une vigie végétale
Les végétaux peuvent nous aider à détecter la pollution atmosphérique. La bio-indication végétale utilise la réaction naturelle de plantes "sentinelles" aux polluants présents dans l’air. Certaines plantes, très sensibles, réagissent fortement et développent, en présence de polluants, des tâches et autres nécroses. Le tabac et le trèfle sont ainsi utilisés pour détecter l’ozone. Le lichen, lui, réagit au souffre. A l’inverse, d’autres plantes, résistantes, accumulent sans problèmes les polluants. Le chou et les pins accumulent l’acide fluorhydrique, les mousses préfèrent les métaux lourds. Leur analyse permet de quantifier et d’identifier les polluants ainsi emmagasinés. Cette nouvelle méthode pourrait venir compléter l’arsenal classique de l’analyse de la pollution atmosphérique. Avantages non négligeables : elle est simple, économique, et… pédagogique. Effectivement, pour les pollutions invisibles, chacun pourra apprendre à ‘lire dans les plantes’ et mesurer la qualité de l’air.
http://www.nancy.inra.fr/

Née il y a 4 500 ans, en place depuis 3 000 ans, la plus grande plate-forme glaciaire de la région arctique s’est rompue cette année.

Suivis à la trace
Le code barre a l’avantage de n’être qu’un spectre imprimé sur l’étiquette des produits que nous achetons. Ces derniers pourront être "radiopistés" grâce à un système d’"étiquette à puce", comportant un microprocesseur et une antenne. Ce système, déjà utilisé pour le suivi des animaux domestiques et du bétail, des bagages dans les aéroports, etc. permettrait de contrôler la livraison et les vols des objets. Compte-tenu du marché qu’il représente et de la petitesse la taille de l’information à contenir, son prix devient extrêmement bas. Reste à savoir comment traiter cette puce lors du recyclage des emballages.

82 % des fumeurs vivent dans les pays en développement

Le nucléaire se fissure au Japon
Encore un manque de contrôle dans les centrales alors qu’il est admis que le nucléaire produit des conséquences irréversibles sur l’environnement tant dans le fonctionnement des centrales et dans la production de déchets radioactifs que dans leur démantèlement. Que doit-on penser en France sachant que 58 réacteurs sont en activité et qu’il en existe 446 dans le monde ? Le débat sur l’Hexagone se voit relancé par le fait que les usines vieillissantes sont sujettes à un redoublement de risques, et qu’avec les difficultés financières d’EDF (qui a le monopole sur le nucléaire), il est problématique de rassembler près de 2 milliards d’euros afin de mettre en conformité les centrales aux normes. La question est grave et pour l’instant aucune solution efficace n’est proposée pour préserver le monde de ce risque.

Coquilles d’œuf pour tableau noir
C’est la rentrée, allons casser des oeufs pour écrire sur le tableau (sic !). Improbable mais vrai. Green Techno 21, une start-up environnementale, va recycler les coquilles d’œufs pour en faire des craies à destination des écoles. La société Q.P Corp., le plus gros producteur de mayonnaise du Japon, qui recycle déjà ses déchets comme matériau pour l’amélioration des sols et matières premières pour les aliments enrichis en calcium, devrait fournir à Green Techno 21 une part des 20 000 tonnes de coquilles d’œufs produites annuellement.

118 millions d’euros par an ont été débloqués par le gouvernement brésilien pour lutter contre la déforestation amazonienne.

Et vogue le navire (toxique)
Quand les navires vont mourir en Inde, ils entraînent dans leur chute les ouvriers d’Alang, cette gigantesque zone industrielle où plus de 300 bateaux issus des quatre coins de la planète viennent finir leur vie. Encore une démonstration de la négligence des pays développés à l’égard des pays pauvres : ils envoient leurs vieux bateaux pour les recycler sans même les débarrasser de leurs produits toxiques. Sans respecter la convention de Bâle et la législation locale obligeant à décontaminer les épaves avant leur arrivée dans l’Etat du Gujarat, ils entretiennent la situation de l’Inde, poubelle du monde (les déchets toxiques comme le mercure se retrouvent déjà à Kodaikanal, les déchets informatiques à New Delhi…). Pire encore, les conditions de travail des ouvriers s’avèrent déplorables : régulièrement des explosions de matières toxiques blessent le personnel qui ne touche aucune compensation. Les ouvriers n’ont ni eau courante ni électricité et selon les médecins, le manque d’hygiène est à l’origine de nombreuses maladies. Ils travaillent à l’aveuglette sans savoir où se trouvent les risques d’explosion.

18,7 milliards de tonnes de gaz carbonique ont été émis en 2003. C’est plus que l’an passé (17,1) ! Elles sont où les résolutions de Kyoto ?

Pollution = poison
Certaines substances peuvent être neurotoxiques, induisant des maladies dégénératives du système nerveux chez l’adulte et une baisse du quotient intellectuel chez l’enfant. D’autres sont immunotoxiques, c’est-à-dire qu’elles induisent une déficience du système immunitaire et par conséquent un sujet fragilisé face aux infections virales. Même en Angleterre, une étude récente de la revue médicale du Royal Institute of Public Health, associe pollution et augmentation des cas de Parkinson et Alzheimer. Signez cet appel avant qu’il ne soit trop tard. http://www.appel.artac.info

43
C’est le nombre total des Parcs naturels régionaux en France depuis la création le 5 mars dernier du petit dernier : le Parc des Pyrénées catalanes.

Des KW en coquille
La noix de macadamia, exotique de culture, possède l’une des coquilles les plus résistantes, pour la casser il faut exercer une pression d’au moins 21kg/cm². Le fruit exploité ne représente que 20% du poids, ce qui génère des tonnes de déchets dans les usines de production tropicales à cause du marché grandissant de cette noix. On se trouve donc devant une source de biomasse intéressante qui ne demande qu’à être exploitée. C’était chose faite à Hawaï, et c’est au tour de l’Australie maintenant de la transformer en électricité. Dans le Queensland, Ergon Energy, la compagnie publique, a démarré une usine qui convertira 1 700 kgs de coquilles par heure en électricité grâce à un générateur de 1,5MW. Elle pourra satisfaire les besoins de 1 200 maisons du Queensland dès la première année, réduisant de 9 500 tonnes ses émissions de gaz à effet de serre. Ces coquilles de noix s’ajoutent aux déchets de canne à sucre, déjà utilisés par combustion pour alimenter les Australiens en énergie renouvelable.

100 000 mammifères marins et un million d’oiseaux sont tués tous les ans par les déchets en plastique (PNUE)

Vacciner les plantes
Les recherches communes de la société Goëmar et le CNRS sur les molécules extraites des algues, la génétique et la défense naturelle des plantes terrestres et maritimes à partir des algues ont abouti sur l’Iodus 40, homologué pour le blé. Ce produit ne remplacera pas l’ensemble des pesticides mais constitue une alternative aux pesticides issus de la pétrochimie. http://www.goemar.com http://www.cnrs.fr/SDV/kloaregumr.html

Le lyocell
Tel est le nom d’une fibre textile végétale fabriquée à partir de pulpe de bois. Celle-ci est dissoute dans un solvant, l’oxyde d’amine. Le mélange est alors soumis à évaporation, eau et solvants étant récupérés pour suivre un nouveau cycle. La fibre obtenue est à la fois recyclable et biodégradable. Elle présente des qualités intéressantes : de nombreuses possibilités de finition, une douceur résistante aux lavages, se froisse peu, une bonne absorption et une résistance supérieure au coton lorsque la fibre est mouillée. Mélangée à d’autres matières comme la soie, le lin, le coton… on peut multiplier ses utilisations. Vous êtes intéressés ? Rassurez-vous, les industriels aussi : des sous-vêtements, vêtements outdoor, vêtements de tous les jours, pour femmes enceintes existent dans diverses marques.

Retour à la Pangée dans 250 millions d’années ?
Rappelez-vous, c’était il y a 3 milliards d’années, la Terre était composée d’un immense océan et d’une seule île, la Pangée. Le mouvement tectonique des plaques a commencé à la diviser alors en continents et îles tels que nous les connaissons aujourd’hui, et continue inexorablement. Christopher R. Scotese a compilé une série de cartes montrant cette évolution, d’un passé lointain vers un futur probable, ainsi que les étapes des différents changements climatiques de notre planète.
Le Paleomap Project est visible sur : www.scotese.com

Une "déconomie" durable à Madagascar
Tout est parti d’un pari de Stéphane Geay (directeur de la compagnie aérienne MFS) : monter une société dont l’acronyme serait ZOB. Depuis cinq déjà, le Zebu Overseas Board existe à Antsirabe. Il s’agit d’un organisme de micro crédit des plus sérieux qui gère des troupeaux de zébus placés chez des paysans. Avec le zébu (ou la zébute), le paysan aura du lait, de la bouse pour ses cultures, quelques veaux dont la vente remboursera largement le prêt et une force de travail pour labourer ou pousser une charrette. Si cette initiative vous intéresse, vous pouvez souscrire un Plan Epargne Zébu. Le PEZ vous permet de devenir propriétaire d’un zébu qui sera vendu en "location-vente" à une famille de paysans malgache. Au bout de 2 ans, vous récupérerez votre investissement sur place en francs malgaches. Envie de zébu ?
Allez sur www.zob.org

Depuis 1976, en moyenne 5 400 incendies par an ont affecté les forêts, landes ou garrigues françaises d’au moins un hectare.

Rien de mieux que la chaleur des corps ...
...On en était déjà intimement convaincu
Il ne manquait plus que Michel Cohen, architecte, pour le mettre en pratique. Il a construit un bâtiment de 1250 m à Delft, aux Pays-Bas, qui est entièrement chauffé à l’énergie humaine. Le principe consiste à utiliser toute la chaleur disponible (lampes, émissions d’ordinateurs et chaleur humaine) pour chauffer ce qui compte (l’air ambiant et les gens) et non ce qui ne sert à rien (les murs). Seul impératif : une isolation très efficace. La façade est une double paroi de verre, ce qui joint la récup’ à l’agréable (lumière et ventilation extérieures à volonté) et à l’esthétique (une structure mince et légère). Et si l’on avançait vers la simplicité...

72 kW/jour : consommation énergétique moyenne mondiale par personne. 20 kW/j pour un chinois 250 kW/j pour un américain.

Silence, on mange !
Coup dur pour les accros du portable : des ingénieurs d’électronique de l’Université japonaise Iwate ont inventé le bois magnétique, capable d’absorber les micro-ondes émises par les téléphones mobiles. Toute pièce recouverte de ce matériau, comme les restaurants ou les lieux de spectacle, rendrait impossible l’utilisation de ces appareils. Quel est le procédé ? Lorsqu’une micro-onde atteint les minuscules particules du minerai nickel-zinc ferrite, sa charge magnétique est absorbée. Les ingénieurs ont donc placé en « sandwich » une feuille de ferrite de 4 mm entre de fines tranches de bois, ce qui permet de réduire la puissance de la micro-onde de 97%. Selon eux, les panneaux pourront être accessibles à un prix réduit car ils peuvent être fabriqués à partir de matériaux magnétiques recyclés et de déchets de bois.

Superordinator
Le système Blue Gene/L d’International Business Machine Corp. a été qualifié le plus rapide au monde, parmi les 500 ordinateurs en lice. 70,72 trillions de calculs par seconde, presque le double du lauréat précédent, le Earth Simulator Japonais (35,86 trillions) sorti il y a seulement 2 ans et demi, et qui était déjà quatre fois plus rapide que son plus proche concurrent. Jugé inachevé, il devrait dès l’année prochaine quadrupler cette vitesse (360 trillions calculs /s) dans les locaux du Laboratoire National Lawrence Livermore (USA), où il servira entre autres pour des recherches sur l’armement nucléaire.
L’autre atout de la supermachine ? Sa consommation électrique gérée et limitée, et sa taille restreinte. D’après son fabricant, il devrait consommer 1 million USD d’électricité par an, alors que le Earth Simulator consommerait 60 millions USD s’il était aussi puissant. Sa surface au sol n’excèderait pas les 2 500 pied carrés, comparé aux 34 000 nécessaires pour le concurrent japonais. Son empreinte écologique serait mesurée grâce à une démarche d’éco-conception.



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ENVIRONNEMENT & PHENOMENES

" Quand nous gaspillons et détruisons les ressources naturelles, quand nous dépouillons et épuisons la terre au lieu d’œuvrer à en accroître les bienfaits, nous compromettons aujourd’hui et pour l’avenir, une prospérité que, par obligation naturelle, nous devrions avoir à cœur de démultiplier et de développer pour la transmettre à nos enfants ». Ces propos que l’on pourrait aujourd’hui reprendre mot à mot pour étayer les fondements du développement durable ont été tenus par Théodore Roosevelt face au Congrès en décembre 1907 !."

Une bactérie pour sauver la pierre
Nos monuments, construits essentiellement en marbre et pierre calcaire, souffrent de la pollution urbaine et des pluies acides qui les rongent. Jusqu’à présent, les méthodes utilisées consistaient à recouvrir et protéger en surface la pierre d’un traitement imperméable mais sensible à l’usure. Le professeur Carlos Rodriguez Navarro, de l’université de Grenade, teste actuellement une bactérie tellurique qui produit du carbonate de calcium. Elle se faufile dans les pores de la pierre et la consolide en recréant des cristaux au contact du calcaire. L’avantage est que ce procédé pourrait être appliqué aux édifices comme aux statues, car il laisse respirer la pierre, évitant ainsi les moisissures intérieures qui pourraient les fendre.

1 mégot de cigarette jeté
sur la place met 6 mois
à se dégrader.

Trop de poissons tue le poisson
WWF international tire la sonnette d’alarme : la pisciculture appauvrit trop les réserves de pêche. Il faut 4 kg de poissons sauvages pour produire 1 kg de poisson d’élevage. Les élevages de saumons, thons, truites, brèmes et les fermes d’élevage de crustacés sont montrés du doigt. Les conséquences sont importantes. C’est toute la chaîne alimentaire marine, jusqu’aux dauphins et aux oiseaux marins qui est affectée par la diminution des stocks de ces poissons, repas quotidien des poissons d’élevage. De plus, certaines de ces espèces "sur-pêchées" risquent carrément de disparaître. C’est le cas du merlan bleu dont 1.8 tonnes ont été pêchées en 2001 : le double du quota autorisé ! Nourrir les poissons ou crustacés d’élevage avec des protéines à base de plantes ou des déchets ou abats de poisson serait une des solutions à envisager. Selon le WWF : "la pisciculture peut jouer un rôle important pour fournir des quantités adéquates de poissons aux consommateurs, mais cela doit aller de pair avec une pêche durable, et non pas en demeurant comme actuellement l’un des premiers contributeurs au déclin de la pêche".

33 % : taux de développement annuel de l’énergie éolienne, c’est la source d’énergie renouvelable la plus rapide en expansion.

De l’amidon à toutes les sauces
L’Institut de Chimie et Technologie (ICT) près de Karlsruhe (Allemagne), a développé une neige artificielle à base d’amidon de pomme de terre et de maïs. Jusqu’à présent, la neige artificielle utilisée pour le cinéma et la publicité était composée de copeaux de polyéthylène. Il était difficile de la ramasser après usage, et donc inévitable que des miettes de plastique non biodégradable persistent sur le site. A l’opposé, la neige artificielle faite avec cet amidon ne nécessite pas d’être aspirée ni nettoyée, car une simple pluie suffit à la dissoudre. De même, ces flocons d’amidon sont parfaitement adaptés pour les décorations de Noël sur les vitrines des magasins. Il suffit d’humidifier le verre de la vitre et l’amidon s’y colle. Grâce à ses propriétés adhésives, on peut même en faire des bonshommes de neige. Avec un peu plus d’eau, l’ensemble se dissout. L’amidon de pomme de terre et de maïs est aujourd’hui utilisé pour fabriquer les sacs de supermarché -pourvu que les enseignes l’adoptent-, les gobelets, couverts jetables, stylos etc… (distribué en France par Yokozuna, 77)

1 déplacement sur 8
est inférieur à 500m
et 1 déplacement sur 5
inférieur à 1km

Quand les vers de terre font les poubelles
Depuis juin 2003, l’entreprise Wormtech Limited récupère les déchets ménagers sur l’ensemble du pays de Galles dans le but de les transformer en matière organique. Comment ? Grâce à une technique très naturelle : l’intégration de vers de terre. Le procédé est simple. Pendant deux mois, les déchets sont transformés en compost, commence ensuite le travail des vers de terre. Pendant un mois leur tâche est simple : manger le compost, le digérer et excréter. Cette matière recueillie entre dans la composition d’une douzaine de produits différents comme les engrais biologiques. Pour l’instant, l’entreprise se fournit auprès des 700 élevages de vers existant dans le pays mais compte bien développer le sien. Un recyclage 100% naturel, en vers et contre tout !

Le pôle Nord dérive...
Depuis sa découverte officielle en 1831, dans le sud de l’archipel arctique canadien, on sait que le Pôle Nord magnétique ne cesse de dériver vers le Nord. Des mesures ont été effectuées en 1998, 1999 et 2001 par trois missions scientifiques. Selon la dernière, menée par le Bureau des Recherches Géologiques et Minières, sa vitesse de déplacement s’accélère. Alors que celle-ci était de 10 kilomètres par an avant 1970, elle serait aujourd’hui de 40 km. Conclusion des scientifiques : le pôle Nord magnétique devrait avoir franchi la frontière canadienne d’ici trois ans. Dans cinquante ans, il pourrait se situer en Sibérie. Barjavel aurait-il déjà écrit le scénario catastrophe ?

40 % de la population mondiale vit près des côtes et en 2010, 80% des habitants pourraient vivre sur une bande littorale de 100km de large, selon le PNUE.

Un atlas intelligent... au service d’hommes conscients ?
Les Nations Unies ont mis en ligne un atlas des océans. Dans cette base de données de plus de 4 000 pages sur l’état des mers, leurs ressources et leurs exploitations, on trouve les résultats des dernières recherches en matière d’océanologie, biodiversité marine, pêche... La consultation est gratuite, pour les chercheurs comme pour le commun des internautes. www.oceansatlas.org Notre champ de connaissances sur les océans s’en trouve donc élargi mais gagne surtout en efficacité : en croisant différentes données, le logiciel peut en effet fournir un diagnostic global à une problématique précise.

1/2
Selon un rapport des Nations Unies, plus d’un habitant sur deux sera citadin en 2007.

La Loire et l’Allier sur liste rouge
Longtemps considérés comme une avancée du progrès (développer l’irrigation, produire de l’hydroélectricité, lutter contre les crues, alimenter en eau potable), les barrages montrent, depuis, leurs inconvénients (baisse préoccupante de la qualité de l’eau, perte de la biodiversité, fragmentation des écosystèmes aquatiques, aggravation des inondations). Moralité ? Tous nos barrages ne sont pas positifs pour l’environnement. Fort de cette prise de conscience, on cherche aujourd’hui à « créer une nouvelle culture » de l’eau et des rivières . Le barrage de Poutes-Monistrol, construit en 1941 dans le lit de l’Allier, est un exemple de site à restaurer. Il mesure 16 m de haut, stocke 2,2 millions de m3 d’eau, et fournit en électricité de quoi satisfaire une petite ville. Mais la Loire reste le dernier grand fleuve sauvage d’Europe et son principal affluent, l’Allier, est un véritable conservatoire vivant de la dynamique fluviale et de la diversité. Et un enjeu économique et patrimonial pour le saumon de la Loire et de l’Allier, le dernier d’Europe à avoir plus de 1000 km en eau douce. Le saumon est inscrit sur la liste rouge des espaces menacées de l’UICN et du Museum d’histoire naturelle. C’est sur lui que reposent les espoirs de reconstitution de souches pour les autres fleuves de la façade atlantique d’où il a totalement disparu. Supprimer ce barrage télécommandé depuis Lyon faciliterait les migrations du poisson. L’énergie pourrait être produite par des éoliennes, par exemple, ce qui engendrerait des emplois. La concession de Poutès-Monistrol arrive à terme en 2007. Une occasion pour la France de prouver ses engagements pour les énergies renouvelables bien gérées, et une raison pour nous de limiter notre consommation d’électricité, en produisant des « négawatts » !

La charte de l’environnement sort de terre
Le projet de loi constitutionnelle visant à adosser la charte à la constitution a enfin été voté. C’est la première fois que le préambule de la constitution du 4 octobre 1958 est révisé, positionnant « le droit pour tous à un environnement sain » au même niveau que les droits de l’homme de 1789 et des droits économiques et sociaux de 1946. Le principe pollueur-payeur n’est pas inscrit noir sur blanc dans la charte, mais prévoit simplement de "contribuer à la réparation" des dommages. Par ailleurs, le fameux article 5, portant sur le principe de précaution, a été l’objet de multiples réactions. Les industriels et certains scientifiques craignent un frein sur l’innovation et la recherche, et d’autres une cascade de procès du fait de ce principe car il est "d’application directe", c’est à dire qu’un simple citoyen peut l’invoquer devant une juridiction. Jugez-en par vous-même : "Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage". Que dire des nouveaux essais de culture d’OGM en plein champ récemment acceptés avant même les résultats tangibles des précédents ?
www.assemblee-nat.fr/12/dossiers/ch...

1 aller Paris-New York = une tonne de CO2 par passager

Les écotechnologies
La Commission européenne a lancé une initiative visant à renforcer l’impact des écotechnologies sur l’environnement, l’économie, l’emploi, les ressources naturelles et la qualité de la vie. Ces écotechnologies mettent au point de nouveaux procédés et produits moins polluants, dont la fabrication a nécessité moins de matières premières (elles-mêmes correctement gérées), d’énergie, d’eau, généré moins de dégradation et de pollution, et dont le recyclage est optimisé. La communication "élaboration d’un plan d’action en faveur de l’écotechnologie" ouvre la discussion sur les freins actuels qui nuisent à la concrétisation de cette approche essentielle si l’on veut réellement mettre en oeuvre un "développement durable". Parmi eux, la bureaucratie, le surcoût de ces écotechnologies et l’attitude du public. Les réponses des intervenants contribueront à la préparation d’un plan d’action pour la fin de l’année.

40% en 10 ans.
La moitié est incinérée et part dans les cimenteries. Un tiers est stocké en décharge.

Le TGV entre en Corée
Dans un pays en proie à des embouteillages monstres, le KTX devrait séduire. La compagnie de chemins de fer coréens « Korail » prévoit une affluence de 80 millions de passagers la première année, soit 10 millions seulement de plus que l’ensemble du réseau TGV de la SNCF.
Le KTX coréen construit par le groupe de construction mécanique français Alstom se distingue du TGV français par la longueur des rames (388 mètres), deux fois supérieure à un TGV classique mais comparable à l’Eurostar. En première classe, comble du luxe, les passagers peuvent faire pivoter leurs sièges à l’aide d’une simple pédale, pour voyager dans le sens de la marche.La Corée du Sud caresse l’espoir de construire un jour une ligne à grande vitesse vers la Corée du Nord. Un projet que partage Kim Yong-joo, ingénieur sur le projet. "Mon rêve est d’aller dans ce train à grande vitesse à Pyongyang, de traverser la Sibérie et de rejoindre l’Europe"...

Sur les 100 dernières années, la population a augmenté d’environ 3 fois et la consommation d’eau a été multipliée par 6.

Tournez, manèges... hydrauliques
Le principe est simple comme un jeu d’enfants. Pour économiser l’énergie, les Sud-Africains ont relié des pompes à eau à des manèges circulaires. Les mêmes que ceux qui peuvent tourner durant des heures, recouverts de grappes enfantines. A chaque tour de manège, de l’eau est puisée en profondeur puis acheminée et stockée dans un réservoir à proximité. Cette "roue à eau" est propre, locale, discrète et ludique. Depuis 1999, il y en a déjà 500 installées dans des cours d’écoles d’Afrique du Sud. Chacune peut aider à pomper 1400 litres d’eau par heure, garantissant aux gens du village un approvisionnement suffisant en leur évitant de parcourir plusieurs kilomètres. Objectif pour 2008 : couvrir l’ensemble du territoire sud-africain. La corvée d’eau n’est plus qu’un divertissement. www.roundabout.co.za

Le géant contre le paysan
Après plusieurs années de lutte juridique contre la firme américaine Monsanto, Percy Schmeiser, fermier canadien accusé d’avoir réutilisé les semences du colza transgénique sans licence, vient de perdre la bataille. La Cour suprême du Canada a en effet estimé que la multinationale avait tous les droits sur sa cellule transgénique brevetée et que le fermier les avait privés de leurs pleines jouissances. Percy Schmeiser s’est pourtant toujours défendu d’avoir voulu cultiver du colza transgénique, arguant que les semences avaient atterri dans son champ par erreur, d’un camion ou d’un champ voisin. La Cour l’a tout de même exempté des 20 000 $ canadiens de dédommagement ainsi que des frais de justice engagés par le géant Monsanto. Avec l’aide de son avocat, M. Schmeiser était devenu le porte-parole d’un grand nombre d’associations de défense de l’environnement et de lutte contre la mondialisation et son combat, un symbole. Une récompense lui a d’ailleurs été attribuée lors d’un voyage en Inde en 2000 : le Mahatma Gandhi Award, preuve de son humanisme et de ses pratiques non-violentes. Souvenez-vous : depuis le 18 avril est entrée en vigueur la nouvelle loi européenne sur l’étiquetage des produits contenant des OGM. Epluchons les étiquettes !

74 % des filles âgées entre
15 et 19 ans en République Démocratique du Congo sont déjà mariées , 70 % au Niger, 54 % en Afghanistan, 51 % au Bangladesh, 28 % en Iraq selon un rapport de l’UNICEF (2001).

Micro-guêpes contre mouches pisseuses
Les micro-guêpes californiennes sont bien décidées à venir à bout des « mouches pisseuses » tahitiennes. Cela fait plusieurs années que la mouche cicadelle (Homalodisca coagulata) s’est emparée des arbres de Tahiti et de Moorea. La mouche se gave de quantités astronomiques de sève qu’elle prélève dans les canaux des plantes. Jusqu’à mille fois son poids. Et ne garde que les principaux éléments nutritifs. L’insecte recrache le reste sous la forme de gouttelettes (d’où son nom). Mais le mal est fait, l’arbre est touché. C’est avec cette même technique que la mouche a eu raison de milliers d’arbres dans l’archipel. Pour stopper l’invasion et préserver ses forêts, le gouvernement de Polynésie française a décidé d’introduire dans l’archipel deux espèces de micro-guêpes, prédateurs de la cicadelle. Elevées en Californie, les micro-guêpes pourraient commencer leur travail courant juillet. Une expérience qui pourrait être reproduite dans notre pays où la pisseuse a commencé ses ravages, notamment dans le sud de la France.

Des vertus de la pollution… !
La Terre n’a peut-être pas le monopole de la vie : après les découvertes successives de 80 planètes hors de notre système solaire, la négation de toute forme de vie extraterrestre reviendrait aujourd’hui à vouloir défier les lois de la probabilité. Cependant, rendre compte de leur existence reste, en l’état actuel de nos connaissances scientifiques, une tâche fort complexe. A. Labeyrie, astronome et professeur au Collège de France, met en exergue un paradoxe surprenant : « Plus la civilisation est avancée, plus elle sera difficile à découvrir ». En effet, comment les détecter autrement que par la chaleur ou les ondes radio ? Or il est très vraisemblable qu’une civilisation développée soit arrivée à maîtriser ses émanations ou à communiquer par laser. Etant donné l’état primitif de notre société et les nombreux gaz que nous dégageons, il y aurait alors de fortes chances pour que nous soyons les premiers à être découverts… Reste alors à espérer que ces "E.T." plus civilisés s’interrogent sur certaines questions d’éthique que C. Colomb ne s’était peut-être pas posées : que faire en cas de découverte d’une autre forme de vie ?

Le bio-ordinateur est en route, pas seulement celui de notre boite crânienne.
Découvrant que l’ADN présentait des similitudes avec un disque dur dans la manière de stocker l’information, Leonard Adleman en a ainsi utilisé des fragments pour calculer simultanément plusieurs solutions à un problème, même complexe - recherche relayée aujourd’hui par d’autres scientifiques. Principales différences : la taille – un tube de 100 µl est suffisant -, mais surtout le traitement des données en base 4 (A,T,C,G) au lieu d’une base binaire (0,1) pour un ordinateur classique, ce qui décuple le potentiel de calcul.
Résultat : un tel ordinateur peut être très léger, n’utiliser quasiment aucune énergie et être très rapide en calcul. Mais le défaut de sa qualité est qu’il est moins compétitif en calcul simple, ne sait pas faire du traitement de texte, peut fournir des réponses extrêmement compliquées, et donc exiger du temps pour les décrypter. Enfin, sa fiabilité peut être remise en cause du fait de la capacité de mutation de l’ADN.
Récemment, des chercheurs de la Columbia University de New York ont conçu un modèle qui pourrait apprendre à analyser et détecter des cellules malades. Un nano-robot pourrait être injecté dans le corps et ouvrir la voie à une nouvelle thérapie contre le cancer. Pour ce qui est des macro-calculs, le GRID (mise en réseau d’ordinateurs connectés afin de récupérer la mémoire inutile à l’usage courant pour créer un superordinateur virtuel) reste la solution la plus accessible et fiable à ce jour pour fournir la puissance nécessaire, pour les entreprises comme pour les chercheurs. http://www.engineering.com/content

brossage de dent : 50 cl douche : 30 l
lavage de main : 50 cl préparation du repas et boissons : 20 l
vaisselle : 10 l
WC : 14 l
total : 90 l minimum. (moyennes journalières)