Micro-guêpes contre mouches pisseuses
Les micro-guêpes californiennes sont bien
décidées à venir à
bout des « mouches pisseuses » tahitiennes.
Cela fait plusieurs années que la mouche
cicadelle (Homalodisca coagulata) s’est
emparée des arbres de Tahiti et de Moorea.
La mouche se gave de quantités astronomiques
de sève qu’elle prélève
dans les canaux des plantes. Jusqu’à
mille fois son poids. Et ne garde que les principaux
éléments nutritifs. L'insecte recrache
le reste sous la forme de gouttelettes (d'où
son nom). Mais le mal est fait, l'arbre est touché.
C'est avec cette même technique que la mouche
a eu raison de milliers d'arbres dans l'archipel.
Pour stopper l'invasion et préserver ses
forêts, le gouvernement de Polynésie
française a décidé d'introduire
dans l'archipel deux espèces de micro-guêpes,
prédateurs de la cicadelle. Elevées
en Californie, les micro-guêpes pourraient
commencer leur travail courant juillet. Une expériencequi
pourrait être reproduite dans notre pays
où la pisseuse a commencé ses ravages,
notamment dans le sud de la France.
Depuis 1976, en moyenne
5 400 incendies par an ont affecté les
forêts, landes ou garrigues françaises
d’au moins un hectare.
Superordinator
Le système Blue Gene/L d’International
Business Machine Corp. a été qualifié
le plus rapide au monde, parmi les 500 ordinateurs
en lice. 70,72 trillions de calculs par seconde,
presque le double du lauréat précédent,
le Earth Simulator Japonais (35,86 trillions)
sorti il y a seulement 2 ans et demi, et qui était
déjà quatre fois plus rapide que
son plus proche concurrent.
Jugé inachevé, il devrait dès
l’année prochaine quadrupler cette
vitesse (360 trillions calculs /s) dans les locaux
du Laboratoire National Lawrence Livermore (USA),
où il servira entre autres pour des recherches
sur l'armement nucléaire.
L’autre atout de la supermachine ?
Sa consommation électrique gérée
et limitée, et sa taille restreinte. D'après
son fabricant, il devrait consommer 1 million
USD d'électricité par an, alors
que le Earth Simulator consommerait 60 millions
USD s'il était aussi puissant. Sa surface
au sol n'excèderait pas les 2 500 pied
carrés, comparé aux 34 000 nécessaires
pour le concurrent japonais. Son empreinte écologique
serait mesurée grâce à une
démarche d'éco-conception.
Histoire de manchots
: quand la nature nous ouvre les bras
Nos amis les manchots pourraient-ils nous donner
des leçons en matière de conservation
des aliments ? Les chercheurs du Centre d'Ecologie
et de Physiologie Energétiques et du CNRS,
seraient tentés de répondre que
oui, depuis qu'ils ont décidé de
se pencher sur la vie des manchots royaux, espèce
issue des Terres Australes et Antarctiques françaises.
Après avoir observé attentivement
cette communauté, ils ont découvert
que cette espèce était caractérisée
par une incroyable capacité de conservation
alimentaire de l'estomac : en effet, le mâle
du manchot royal est capable de jeûner pendant
2 à 3 semaines en conservant dans son estomac
de la nourriture sans la digérer, ne puisant
ainsi que sur ses réserves corporelles.
Comment cela est-il possible ? Après de
nombreuses analyses et prélèvements,
il semblerait que le secret de cette conservation
réside dans la présence de substances
antimicrobiennes.
Parmi elles, la " sphéniscine "
: cette molécule s'est révélée
être efficace contre de nombreux microorganismes
(bactéries, champignons) certains pouvant
générer des maladies chez l'homme.
Ainsi, les expériences résultant
de l'observation de manchots pourraient donner
lieu non seulement à des progrès
technologiques concernant la conservation agroalimentaire,
mais également à des applications
dans le domaine biomédical.
Une leçon d'humilité qui nous montre
encore une fois que les solutions de progression
humaine sont parfois tout simplement sous nos
yeux, dans la nature, qu'il suffit de l'observer,
de la respecter, et de savoir en tirer les enseignements
!
www.jbc.org/current.shtml
Une palme contre la
carence
On la trouve dans les carottes, le foie, les ufs,
le beurre... La vitamine A est précieuse,
notamment pour nos yeux. Mais tout le monde n'a
pas la chance d'avoir à sa table une omelette
carottes vichy. De part et d'autre du globe, près
de 250 millions d'enfants carencés en vitamine
A, sont condamnés. Pour enrayer le phénomène,
une expérience a été menée
au Burkina Faso par une équipe internationale
composée de chercheurs de l'Institut de
recherche pour le développement, de l'Université
de Montréal et de l'Institut de recherches
en sciences de la santé. Les spécialistes
ont prouvé que l'huile de palme rouge pouvait
réduire considérablement les carences
infantiles. Une grande campagne de production
et d'information sur les vertus du produit a permis
de baisser le seuil de carence de 62% à
30% chez les femmes et de 84,5% à 67% chez
les plus petits.
40% en 10 ans.
La moitié est incinérée et
part dans les cimenteries. Un tiers est stocké
en décharge.
La
loupe solaire fait un vrai four ?
Tuer des bactéries grâce à
un effet de loupe, c'est facile, pas cher, et
surtout efficace. Telle est la conclusion d'une
étude de The Lancet, magazine médical
anglais, et reprise par BBC News. Comment ? Grâce
à un système de four solaire. Combinant
des plaques de verre et un miroir incliné,
le four solaire peut servir à cuire, mais
aussi à désinfecter. Car la température
obtenue est suffisante pour "pasteuriser"
les liquides placés à l'intérieur
du four. L'ajout de miroirs paraboliques ou d'un
peu d'eau permet d'atteindre des températures
encore plus élevées. Testé
et validé en Inde avec diverses bactéries
(E.coli, Staphyllocoque
), ce dispositif
a prouvé son efficacité. Une solution
pour les pays en voie de développement
et les petits centres de soins de campagne confrontés
au problème des matériels ou déchets
médicaux à détruire ou stériliser.
Et suppléant à peu de frais à
d'autres dispositifs mille fois plus coûteux,
comme un incinérateur ou un autoclave.
Ici, 20 minutes de soleil suffisent.
© EKWO
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KALEIDOSCOPE
ENVIRONNEMENT & PHENOMENES
Des vertus de la pollution…
!
La Terre n’a peut-être pas le monopole
de la vie : après les découvertes
successives de 80 planètes hors de notre
système solaire, la négation de
toute forme de vie extraterrestre reviendrait
aujourd’hui à vouloir défier
les lois de la probabilité. Cependant,
rendre compte de leur existence reste, en l'état
actuel de nos connaissances scientifiques, une
tâche fort
complexe.
A. Labeyrie, astronome et professeur au Collège
de France, met en exergue un paradoxe surprenant
: « Plus la civilisation est avancée,
plus elle sera difficile à découvrir
». En effet, comment les détecter
autrement que par la chaleur ou les ondes radio
? Or il est très vraisemblable qu’une
civilisation développée soit arrivée
à maîtriser ses émanations
ou à communiquer par laser. Etant donné
l'état primitif de notre société
et les nombreux gaz que nous dégageons,
il y aurait alors de fortes chances pour que nous
soyons les premiers à être découverts…
Reste alors à espérer que ces "E.T."
plus civilisés s'interrogent sur certaines
questions d'éthique que C. Colomb ne s’était
peut-être pas posées : que faire
en cas de découverte d’une autre
forme de vie ?
Le bio-ordinateur
est en route, pas seulement celui de notre boite
crânienne.
Découvrant que l’ADN présentait
des similitudes avec un disque dur dans la manière
de stocker l'information, Leonard Adleman en a
ainsi utilisé des fragments pour calculer
simultanément plusieurs solutions à
un problème, même complexe - recherche
relayée aujourd’hui par d'autres
scientifiques. Principales différences,
la taille d'un tube de 100 µl est suffisant,
mais surtout le traitement des données
en base 4 (A,T,C,G) au lieu d’une base binaire
(0,1) pour un ordinateur classique, ce qui décuple
le potentiel de calcul.
Résultat : un tel ordinateur peut être
très léger, n'utiliser quasiment
aucune énergie et être très
rapide en calcul. Mais le défaut de sa
qualité est qu'il est moins compétitif
en calcul simple, ne sait pas faire du traitement
de texte, peut fournir des réponses extrêmement
compliquées, et donc exiger du temps pour
les décrypter. Enfin, sa fiabilité
peut être remise en cause du fait de la
capacité de mutation de l'ADN.
Récemment, des chercheurs de la Columbia
University de New York ont conçu un modèle
qui pourrait apprendre à analyser et détecter
des cellules malades. Un nano-robot pourrait être
injecté dans le corps et ouvrir la voie
à une nouvelle thérapie contre le
cancer. Pour ce qui est des macro-calculs, le
GRID (mise en réseau d'ordinateurs connectés
afin de récupérer la mémoire
inutile à l'usage courant pour créer
un superordinateur virtuel) reste la solution
la plus accessible et fiable à ce jour
pour fournir la puissance nécessaire, pour
les entreprises comme pour les chercheurs. www.engineering.com/content
22% des forêts
mondiales se trouvent en Russie. Elles absorbent
15% du CO et du CO2 du monde
Soja brésilien
Le laboratoire de développement de technologies
propres (Ladetel) de l'université de Sao
Paulo a développé un nouveau carburant
écologique, constitué de 30 % de
biocarburant et de 70 % de diesel. Ses émissions
polluantes seraient de 16 % inférieures
à celles de l'essence. Le Brésil
utilise déjà l'éthanol (à
base d'alcool de sucre de canne) et pourrait ainsi
exploiter par transformation chimique l'huile
de soja - dont il est second producteur mondial.
Un avantage est que cette solution diminuerait
un peu la dépendance du Brésil vis-à-vis
des produits pétroliers. Mais un inconvénient
est que ce nouveau débouché pour
le soja risque de stimuler davantage encore la
production de soja transgénique autorisée
par le gouvernement brésilien à
titre exceptionnel en 2004.
http://dabdoub-labs.com.br/ladetel.cfm
74 % des filles âgées
entre
15 et 19 ans en République Démocratique
du Congo sont déjà mariées
, 70 % au Niger, 54 % en Afghanistan, 51 % au
Bangladesh, 28 % en Iraq selon un rapport de l'UNICEF
(2001).
Faire
fondre les marées noires
Les rivages européens pourraient-ils retrouver
leurs grains de sable propres et nets ? Le département
Systèmes Energétiques et Environnement
de l'Ecole des Mines de Nantes vient de mettre
au point un système de dépollution
des sables et des terres souillés : le
projet Thermer. L'équipe de recherche,
soutenue par quatre entreprises dont Gaz de France,
a choisi la voie thermique pour opérer.
Une nouveauté, puisque jusqu'alors, le
procédé physico-chimique (dissolution
du pétrole grâce à un solvant,
puis rinçage à l'eau, au moyen d'un
réacteur cylindrique tournant) a souvent
été privilégié - et
notamment lors des campagnes de nettoyage post-Erika.
Arnaud Delebarre, responsable du Master explique
que le principe de Thermer consiste à mettre
en suspension dans l'air les grains de sable pollués
en brûlant les particules de fioul à
une température de 850 degrés (un
procédé qui ressemble un peu aux
machines à pop-corn). Les grains de sable
sont ainsi en contact avec l'air de combustion
et nettoyés sur toute leur surface. Cette
nouvelle méthode ne produit ni soufre,
ni oxydes d'azote. Et est radicalement moins chère
(-50% par rapport aux méthodes traditionnelles),
d'autant qu'elle peut être mise en uvre
dans les usines d'ordures ménagères
utilisant la technique dite " en lit fluidifié
". Des tests grandeur nature devraient prochainement
débuter.
Un pavé dans
la mare
Une société japonaise commercialise
des pavés qui peuvent être mis dans
les lacs ou rivières pour purifier l'eau.
L'Eco-Bio Block est fabriqué à partir
de ciment mélangé à des micro-organismes
pouvant dégrader les polluants organiques
présents dans l'eau. D'après les
tests menés par le MLIT (ministère
du Territoire et des Transports), ces pavés
réduisent la concentration en oxyde d'azote
dans l'eau de 75 % en deux semaines. Ils mesurent
10 x 10 x 6 cm et sont vendus 500 yens pièce
(4 euros). Après avoir conquis le Japon,
le fabricant Koyoh exporte maintenant vers la
Malaisie.
http://eco-bio-block.jp
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