Une vigie végétale
Les végétaux peuvent nous aider
à détecter la pollution atmosphérique.
La bio-indication végétale utilise
la réaction naturelle de plantes "sentinelles"
aux polluants présents dans l’air.
Certaines plantes, très sensibles, réagissent
fortement et développent, en présence
de polluants, des tâches et autres nécroses.
Le tabac et le trèfle sont ainsi utilisés
pour détecter l’ozone. Le lichen,
lui, réagit au souffre. A l’inverse,
d'autres plantes, résistantes, accumulent
sans problèmes les polluants. Le chou et
les pins accumulent l'acide fluorhydrique, les
mousses préfèrent les métaux
lourds. Leur analyse permet de quantifier et d’identifier
les polluants ainsi emmagasinés. Cette
nouvelle méthode pourrait venir compléter
l'arsenal classique de l’analyse de la pollution
atmosphérique. Avantages non négligeables
: elle est simple, économique, et…pédagogique.
Effectivement, pour les pollutions invisibles,
chacun pourra apprendre à lire dans les
plantes et mesurer la qualité de l'air.
www.nancy.inra.fr/
Née il y a 4 500 ans,
en place depuis 3 000 ans, la plus grande plate-forme
glaciaire de la région arctique s’est
rompue cette année.
Le
nucléaire se fissure au Japon
Encore un manque de contrôle dans les centrales
alors qu’il est admis que le nucléaire
produit des conséquences irréversibles
sur l'environnement tant dans le fonctionnement
des centrales et dans la production de déchets
radioactifs que dans leur démantèlement.
Que doit-on penser en France sachant que 58 réacteurs
sont en activité et qu'il en existe 446
dans le monde ?
Le débat sur l’Hexagone se voit relancé
par le fait que les usines vieillissantes sont
sujettes à un redoublement de risques,
et qu'avec les difficultés financières
d'EDF (qui a le monopole sur le nucléaire),
il est problématique de rassembler près
de 2 milliards d'euros afin de mettre en conformité
les centrales aux normes. La question est grave
et pour l'instant aucune solution efficace n’est
proposée pour préserver le monde
de ce risque.
Les écotechnologies
La Commission européenne a lancé
une initiative visant à renforcer l'impact
des écotechnologies sur l'environnement,
l'économie, l'emploi, les ressources naturelles
et la qualité de la vie. Ces écotechnologies
mettent au point de nouveaux procédés
et produits moins polluants, dont la fabrication
a nécessité moins de matières
premières (elles mêmes correctement
gérées), d'énergie, d'eau,
généré moins de dégradation
et de pollution, et dont le recyclage est optimisé.
La communication "élaboration d'un
plan d'action en faveur de l'écotechnologie"
ouvre la discussion sur les freins actuels qui
nuisent à la concrétisation de cette
approche essentielle si l'on veut réellement
mettre en oeuvre un "développement
durable". Parmi eux, la bureaucratie, le
surcoût de ces écotechnologies et
l'attitude du public. Les réponses des
intervenants contribueront à la préparation
d'un plan d'action pour la fin de l'année.
Coquilles
d'oeuf pour tableau noir
C’est la rentrée, allons casser
des oeufs pour écrire sur le tableau (sic
!). Improbable mais vrai. Green Techno 21, une
start-up environnementale, va recycler les coquilles
d'oeufs pour en faire des craies à destination
des écoles. La société Q.P
Corp., le plus gros producteur de mayonnaise du
Japon, qui recycle déjà ses déchets
comme matériau pour l'amélioration
des sols et matières premières pour
les aliments enrichis en calcium, devrait fournir
à Green Techno 21 une part des 20 000 tonnes
de coquilles d'oeufs produites annuellement.
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ENVIRONNEMENT
& PHENOMENES
Une
bactérie pour sauver la pierre
Nos monuments,
construits essentiellement en marbre et pierre
calcaire, souffrent de la pollution urbaine et
des pluies acides qui les rongent. Jusqu’à
présent, les méthodes utilisées
consistaient à recouvrir et protéger
en surface la pierre d’un traitement imperméable
mais sensible à l'usure. Le professeur
Carlos Rodriguez Navarro, de l'université
de Grenade, teste actuellement une bactérie
tellurique qui produit du carbonate de calcium.
Elle se faufile dans les pores de la pierre et
la consolide en recréant des cristaux au
contact du calcaire. L'avantage est que ce procédé
pourrait être appliqué aux édifices
comme aux statues, car il laisse respirer la pierre,
évitant ainsi les moisissures intérieures
qui pourraient les fendre.
1 mégot de cigarette
jeté
sur la place met 6 mois
à se dégrader.
De
l'amidon à toutes les sauces
L'Institut de Chimie et Technologie (ICT) près
de Karlsruhe (Allemagne), a développé
une neige artificielle à base d’amidon
de pomme de terre et de maïs. Jusqu’à
présent, la neige artificielle utilisée
pour le cinéma et la publicité était
composée de copeaux de polyéthylène.
Il était difficile de la ramasser après
usage, et donc inévitable que des miettes
de plastique non biodégradable persistent
sur le site. A l'opposé, la neige artificielle
faite avec cet amidon ne nécessite pas
d'être aspirée ni nettoyée,
car une simple pluie suffit à la dissoudre.
De même, ces flocons d'amidon sont parfaitement
adaptés pour les décorations de
Noël sur les vitrines des magasins. Il suffit
d’humidifier le verre de la vitre et l'amidon
s'y colle. Grâce à ses propriétés
adhésives, on peut même en faire
des bonshommes de neige. Avec un peu plus d'eau,
l'ensemble se dissout. L'amidon de pomme de terre
et de maïs est aujourd'hui utilisé
pour fabriquer les sacs de supermarché
-pourvu que les enseignes l'adoptent, les gobelets,
couverts jetables, stylos etc (distribué
en France par Yokozuna, 77)
33 % : taux de développement
annuel de l'énergie éolienne, c'est
la source d'énergie renouvelable la plus
rapide en expansion.
Quand
les vers de terre font les poubelles
Depuis juin 2003, l’entreprise Wormtech
Limited récupère les déchets
ménagers sur l’ensemble du pays de
Galles dans le but de les transformer en matière
organique. Comment ? Grâce à une
technique très naturelle : l'intégration
de vers de terre. Le procédé est
simple. Pendant deux mois, les déchets
sont transformés en compost, commence ensuite
le travail des vers de terre. Pendant un mois
leur tâche est simple : manger le compost,
le digérer et excréter. Cette matière
recueillie entre dans la composition d’une
douzaine de produits différents comme les
engrais biologiques. Pour l'instant, l’entreprise
se fournit auprès des 700 élevages
de vers existant dans le pays mais compte bien
développer le sien. Un recyclage 100% naturel,
en vers et contre tout !
40 % de la population
mondiale vit près des côtes et en
2010, 80% des habitants pourraient vivre sur une
bande littorale de 100km de large, selon le PNUE.
Les TIC, besoin au
Nord, solution
au Sud
Direction l'Inde du Sud, à l'ouest de Pondichéry.
A l'info-centre, un pêcheur a trouvé
un emploi de pompier et un agriculteur a appris
le moyen d'éradiquer un parasite qui menaçait
ses récoltes de canne à sucre.
Les journaliers agricoles ne se font plus exploiter
désormais car ils sont informés
des minima sociaux, les producteurs connaissent
les prix du marché, les pêcheurs
la météo, des groupes féminins
d'entraide se sont montés, des projets
de micro-crédit, des micro-entreprises
tout cela par la magie de la communication.
L'intervention de la fondation Swaminathan, soutenue
par un réseau croisé d'aides internationales,
a permis de connecter, dans le cadre d'un projet
pilote, une dizaine de villages dans un rayon
de 25 km par un système mettant en uvre
plusieurs moyens technologiques de transmissions
de données et de messages vocaux (PC, duplex,
téléphone, radio, webcams), alimentés
en majeure partie par l'énergie solaire.
Des informations utiles sont collectées
de différentes sources ; petites annonces,
offres d'emploi, conseils d'ordre administratif
sont intégrés à la vie locale.
La démarche, basée sur l'échange
et la participation, se veut pro-pauvres, pro-nature
et pro-femmes car elles partagent plus facilement
avec leur famille le profit des technologies.
Une belle démonstration qu'il faut considérer
les gens avant l'outil, leurs besoins avant le
moyen, pour rendre tout système efficace.
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