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Pour
en savoir plus
*GIEC : Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution
du climat.
Cette organisation a été mise
en place en 1988, à la demande du G7 (groupe
des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne,
France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par
l'Organisation Météorologique Mondiale
et par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement
(PNUE). Son appellation anglaise est IPCC : Intergovernmental
Panel on Climate Change
www.wmo.ch,
www.ipcc.ch,
www.unep.org
Source : RAC
Réseau Action Climat, le réseau d'associations contre les changements
climatiques, 2b rue Jules Ferry, 93100 Montreuil
Tél : 01
www.rac-f.org
Pour en savoir plus :
Une super carte sur les conséquences réalisée
par plusieurs associations de scientifiques et de protection de l'environnement
: www.climatehotmap.org
Le site du
changement climatique du gouvernement canadien : www.changements
climatiques.gc.ca
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SALE
TEMPS POUR LA PLANETE
Au
cours du XXe siècle, la température à la
surface de la Terre a augmenté de 0,6°C. Le
dernier rapport du GIEC* prévoit
pour le XXIe siècle une hausse moyenne
de la température terrestre comprise
entre 1,4°C et 5,8°C ainsi qu’une élévation
du niveau des océans variant de 40 cm à 1
m, due aux changements climatiques. N'oublions
pas que seulement 6°C nous séparent
d'une ère glaciaire. Cette
modification du climat mondial a lieu avec
une rapidité exceptionnelle qui
ne s’est jamais produite auparavant.
Le réchauffement global provoque déjà une
instabilité du climat, qui se traduit
par une augmentation de la fréquence
des catastrophes naturelles (cyclones, sécheresses,
inondations, recul des glaciers) et entraîne
la perturbation de la reproduction ou de
la migration d’espèces, l’extinction
de certaines d’entre elles, la réapparition
de maladies que l’on croyait disparues,
bref, une menace pour la biodiversité,
les ressources naturelles et pour l’Homme.
Si les prévisions locales de ces changements
sont difficiles à évaluer,
les premiers signes sont quant à eux
bien visibles. Il est encore temps de réagir,
maintenant.
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HIMALAYA
Au Népal, la température de l'air est en moyenne plus élevée
de 1 °C que dans les années 70 et continue d'augmenter de 0,06 °C
par an, si bien que la fonte des glaciers et des champs de neige qui alimentent
les lacs s'accélère. Une cinquantaine de lacs de l'Himalaya,
le « toit du monde », risque ainsi de déborder, inondant
de millions de litres d'eau douce les vallées. Ces catastrophes
mettent en danger des milliers de vies humaines ainsi que les infrastructures
et les installations dont dépend l'économie de nombreux pays
de la région. Les réseaux de rivières alimentés
par la fonte régulière des glaciers se retrouveront dans
un deuxième temps asséchés et environ 500 millions
de personnes subiront une pénurie d'eau. |
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ANTARTIQUE
Au cours des vingt-cinq dernières années, les populations
de pingouins ont diminué d'un tiers dans certaines parties de l'Antarctique
alors que dans le même temps la période de fonte des glaces
a augmenté de 3 semaines. En effet, la quantité de glace étant
moins importante en hiver, les habitats disponibles propices à la
nidification sont moins nombreux, entraînant une baisse de la reproduction
de ces oiseaux.
Après l’effondrement spectaculaire d’une plaque de glacier
Larsen l’année dernière probablement lié au
réchauffement, des scientifiques ont assisté à deux
nouveaux phénomènes de ce type passés pratiquement
inaperçus dans les médias. Et pourtant… La quasi totalité du
continent étant recouverte d’une calotte glaciaire pouvant
atteindre 4500m, celle-ci constitue la plus grande réserve d’eau
douce, soit 90% des réserves mondiales. |
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AMERIQUE CENTRALE ET DU SUD
Les changements climatiques, en réchauffant les océans,
accentuent la fréquence et la force d’El Nino et de La Nina, déjà connus
pour leurs effets dévastateurs en Amérique centrale et du Sud.
Par ailleurs, dans les 15 prochaines années, 80% des glaciers du continent
américain risquent de disparaître. La moitié de l'eau utilisée
par les habitants de la ville de Quito en Equateur provient du glacier Antizana
qui s'est déjà retiré de 300 pieds (soit 91,44 m) ces
huit dernières années.
Le sud de l'Argentine devrait au contraire améliorer sa productivité agricole
malgré les inondations.
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OCEANIE
L'augmentation de la température agit sur l'atmosphère de
certaines régions tropicales humides touchées par d’abondantes
précipitations. Une véritable aubaine pour les moustiques dont
la prolifération ira en s’accentuant et qui n’en propageront
que plus aisément des maladies infectieuses à vecteur comme
le paludisme, la dengue, la schistosomiase, la malaria, le choléra
ou encore la typhoïde, pour ne citer que quelques-unes d’entre
elles.
En Australie, la barrière de corail blanchit ! Le changement progressif
des courants sous-marins provoque un réchauffement de l'eau auquel
les algues qui nourrissent le corail et lui confèrent sa couleur unique
ne résistent pas, occasionnant la perte de réservoir de nourriture
de nombreuses espèces marines. |
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CHINE
En Chine le niveau de la mer s'est élevé rapidement le long
de la côte au cours des cinquante dernières années,
selon les observations des stations côtières locales. Récemment,
le phénomène s'est accéléré pour atteindre
2,6 mm par an et les météorologues prévoient une hausse
du niveau de l'eau comprise entre 1 et 16 cm pour les trente prochaines
années. Cette montée des eaux menace la côte Est de
la Chine, site des principales villes et industries.
Le nord de la Sibérie devrait voir sa productivité agricole
augmenter pour un temps, mais celle-ci devrait baisser au Sud-Ouest. |
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USA
Eté 2000, des incendies ravagent
l'ouest des Etats-Unis. L'augmentation
des périodes de sécheresses
estivales constitue une autre conséquence
du réchauffement. A titre d'exemple,
pendant la grande sécheresse
de 1988, les Etats-Unis enregistrent
une baisse d'au moins 40 % de leur production
agricole. Le volume de la glace polaire
ayant diminué de 15 %, en Alaska,
des villages Inuk sont d’ores
et déjà contraints à
un déménagement prochain.
En revanche, les plaines du Nord et
du Nord-Ouest profiteraient d'une température
plus chaude et d'une plus grande pluviosité,
surtout en hiver, ce qui permettrait
d'envisager une baisse de la consommation
énergétique. |
© EKWO |
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CANADA
Côté biodiversité,
une modification des écosystèmes
perturbera les espèces, à l’image
des ours polaires dont la capacité à chasser
et à pêcher sera menacée
par des périodes de dégel
précoces et plus longues dans l’océan
Arctique.
Le réchauffement des rivières
affectera également les saumons
au moment de leur remontée des rivières
pour la fraie. Lorsqu’il quitte l'océan
Pacifique et pénètre en eau
douce, cet animal à sang froid cesse
de s'alimenter. Or si la température
devient trop élevée, il brûlera
toutes ses réserves avant même
d'arriver à la frayère et
mourra d'épuisement, de stress ou à la
suite d'infections dues au réchauffement
de l'eau.
Côté humain, le ministère
québécois de la sécurité publique
a lancé récemment un plan
de déplacement de villages entiers
menacés par la fonte du permafrost
qui risque d’engloutir les maisons
sous des mètres cubes de boue dans
les décennies à venir. |
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AFRIQUE
L’Egypte pourrait perdre 14 % de sa superficie en raison de l’élévation
du niveau de la mer, provoquant de fait la migration du tiers de sa population.
Alexandrie sous les eaux, ce serait une perte considérable, tant pour
le patrimoine mondial que pour l’économie touristique de la région.
L’augmentation de la salinité du Nil pourrait accroître
la perte de terres agricoles.
Les invasions de sauterelles qui ont ravagé ces dernières années
de nombreuses récoltes en Tanzanie, en Somalie et en Éthiopie
pourraient devenir plus fréquentes et s’étendre à d’autres
pays.
Le désert du Sahara sera plus chaud mais pas davantage humide, ce qui
pourrait menacer les organismes proches de leur seuil limite de tolérance à la
chaleur.
Les célèbres neiges éternelles du mont Kilimandjaro pourraient
disparaître. 80 % environ des glaces qui existaient en 1912 ont déjà fondu.
Cette disparition définitive assécherait les rivières
et les cours d’eau alimentés par la fonte régulière
des neiges de la montagne. |
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ASIE DU SUD-OUEST
Le Bangladesh, dont la côte est déjà soumise à des
inondations dévastatrices récurrentes, pourrait subir une élévation
du niveau de l'eau de 50 cm, de même qu’en Birmanie, au Vietnam
et en Thaïlande où sont recensées de fortes densités
de populations.
L'Inde, avec ses 5700 km de côtes, risque tout autant d’être
inondée, provoquant ainsi le déplacement de plus de plus de 7
millions de personnes. En 2000, des pluies torrentielles se sont abattues sur
le pays, tuant des centaines de personnes et privant d’habitation des
millions d’autres dans les campagnes. L’année dernière,
c’est une sécheresse exceptionnelle qui a frappé le pays. |
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FRANCE / EUROPE
Depuis 25 ans, la France est, avec l'Italie, le pays européen le
plus touché par les catastrophes naturelles. Sur la période
1978-2001, les quatre dernières années concentrent à elles
seules plus du tiers des catastrophes naturelles représentées à 75%
par des inondations et par des tempêtes. Parmi d’autres phénomènes
observés on note un recul de 30% des glaciers alpins en un siècle,
la floraison de certaines plantes avancée de 15 jours, la migration
précoce de certains oiseaux, d’insectes, et même de
certains virus à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil
dépourvue de prédateurs. Les hivers, de moins en moins rigoureux,
ne permettent pas leur élimination par le froid. L’augmentation
des précipitations au Nord et l’apparition retardées
des premières gelées favorisent pour un temps la productivité des
forêts commerciales et des cultures céréalières,
alors que le Sud souffre de pénuries d’eau qui accélèrent
le déclenchement d’incendies. |
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ILES DU PACIFIQUE
En plein milieu du Pacifique, l’archipel
de Tuvalu, avec ses 5 mètres
au-dessus du niveau de la mer, sera
sans doute rayé de la carte,
submergé par les eaux. Le gouvernement
de ce pays, le quatrième plus
petit du globe, s’est d’ores
et déjà mis en quête
d’une terre d’accueil pour
ses 11 000 habitants, considérant
le risque d’engloutissement comme
étant inéluctable. Les
premiers « réfugiés
climatiques » commencent à
affluer en Nouvelle-Zélande et
il est à craindre qu’un
sort identique guette à terme
les Maldives, les Bahamas, Kiribati
ou encore Marshall. |
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